On se lève tôt, très tôt, beaucoup trop tôt… (minuit) pour aller faire l’ascension du volcan Ijen et voir les fameuses flammes bleues.
Le départ est prévu à 0h30. En attendant le chauffeur, un mec vient nous dire que la jeep arrive à 1h, donc on est déjà deg d’avoir perdu 30 minutes de sommeil. Heureusement le chauffeur arrive bien à l’heure prévue.
On se rend compte que c’est un petit vieux, peu dynamique et qui ne parle pas anglais. Ça ne nous met pas en confiance pour monter dans son auto, mais on se dit qu’il doit avoir l’habitude. C’est donc parti pour une heure de route.
Au début, la route est assez bonne donc tout va bien, papy a un peu de mal dans ses rapports de vitesse (toujours en sur régime), mais c’est la manière de conduire des Javanais en général. Quand la montée commence, c’est de plus en plus compliqué pour monter, le chauffeur force encore plus sur le moteur, on a l’impression que tout va exploser, on s’inquiète.
Et à force d’être en rupture, ce qui devait arriver arriva, le moteur craque. Nous voilà coincé au milieu de nulle part, en pleine nuit, ou les seuls gens qui passent sont ceux qui travaillent au volcan…
L’angoisse commence. Un autre chauffeur est guide pour touriste s’arrête pour nous aider ainsi que beaucoup de motos. Par chance, le guide parle anglais. Il nous trouve un autre moyen pour continuer la route, mais le problème c’est que l’on a nos gros sacs avec nous… Il nous dit qu’il se débrouille pour les monter et qu’on les retrouvera à coup sûr dans les voitures qui feront le retour. On hésite mais fatigués et donc naïfs, on prend le transport de secours (l’arrière d’une camionnette). Pas super confortable, on est mal assis et il fait froid. De plus on regrette déjà d’avoir laissé nos sacs.
Arrivé sur le parking, notre guide d’ascension nous dit qu’il faut payer le transport de secours pour le service rendu, ça nous saoule, aucun service n’est gratuit ici… On donne donc 20000 RP qu’on se partage avec deux Allemandes qui étaient avec nous. Ensuite le guide nous demande 50000 (normalement tout cela est inclus dans la formule qu’on avait prise). Le guide qui nous avait aidé un peu plus tôt vient à notre rescousse pour lui donner l’argent récupéré dans la voiture cassée. Malheureusement il a oublié le matos (masque et lampe) on se retrouve avec trois masques et trois lampes pour 4.
Décidément, rien ne va. Après négociation on parvient à trouver un autre masque et Florie a pensé à prendre sa lampe. On peut enfin commencer l’ascension. Inutile de préciser que pendant tout le trek on s’en veut d’avoir laissé nos sacs.
Après 1h30 de montée, on commence la descente dans le cratère (800m). On croise les porteurs de soufre, pas gros mais costauds (de 80 à 100 kg de soufre sur le dos et en tongs. À savoir que 1 kg égale moins de 0.10€)


Et on commence à le sentir. On équipe le masque et on voit les flammes bleues.


C’est trop acide, la fumée pique les yeux et même avec le masque, il est difficile de respirer, ça pique dans la gorge et les poumons.


On remonte donc pour attendre le sunrise au sommet.







Une fois qu’on en a fini avec les photos, on redescend vite pour voir si nos sacs sont bien là. Première déception au parking, pas de sac dans la voiture du retour. On essaie de demander où ils sont, le nouveau chauffeur ne parle toujours pas anglais, mais nous dit que c’est bon et qu’il ne faut pas s’inquiéter.
On croit comprendre que la jeep est toujours au même endroit ça nous étonne mais on attend de voir.
Arrivé à l’endroit de la jeep, désillusion… Elle n’est plus là. On se dit qu’on a tout perdu, on est plus que dégoûté. Quelques mètres plus loin, la voiture est là avec nos sacs dans le coffre, on est content et soulagé.
On retourne à l’hôtel pour se plaindre en attendant un geste commercial, ils ont l’air de s’en foutre royalement et nous font un mini geste un douzième de ce que on a payé.
Le mont Ijen, une drôle d’expérience. On a quand même apprécié cette vie autour du volcan. Pour les plus intéressés, Nicolas Hulot a fait un reportage dessus.